J'aime la galette, savez-vous comment ?

Ce samedi 11 janvier avait lieu la désormais traditionnelle rencontre de « la galette » : une après-midi conviviale qui rassemble familles accueillies, bénévoles, familles qui sont passées par HSR et sont désormais autonomes, anciens bénévoles … et peut-être futurs bénévoles !

L’invitation est large, le programme est souple et il est bon de se rencontrer sans avoir de sujets particuliers à traiter, juste pour le plaisir d’être ensemble. C’est d’ailleurs sans doute pour cela que les gens viennent fidèlement, malgré un agenda souvent chargé !

Cette année, cette rencontre était l’occasion d’accueillir C., une future bénévole. Jeune maman alors en recherche d’emploi, elle nous avait trouvés sur internet et nous avait contactés pour galette 2020 3proposer ses services. Autant dire qu’une telle rencontre était vécue comme un don du ciel !

Samedi, C. vient donc pour la première fois. En début d’après-midi je la présente aux uns et aux autres, puis « la sauce prend » et je vois cette jeune femme dynamique qui discute avec de nombreuses personnes, tout en gérant son petit garçon qui semble avoir surtout envie d’attaquer le goûter. Au moment de partir, je lui demande si elle a été contente d’être venue et elle me répond « oui, c’était chouette, même si je n’arrive pas encore bien à voir qui est bénévole et qui est accueilli ».

Cette petite phrase me trotte dans la tête… 

Dans ce temps de galette, ne serions-nous-pas en train de vivre une expérience de fraternité, celle qui va au-delà de nos différences et nous permet d’être simplement frères et sœurs en humanité ?

Qui est présent dans cette salle ? Des enfants, des jeunes parents, des moins jeunes parents et des plus vieux grands-parents… Des chrétiens, des musulmans, des incroyants … Des noirs, des blancs … Des gens qui parlent français depuis leur plus jeune âge et d’autres pour qui cette langue est encore difficile et teintée d’accent… des hommes et des femmes confrontés à la question de la précarité et du logement, pour eux-mêmes ou pour d’autres. Des hommes et des femmes que les événements ont poussé à franchir un pas, celui de la rencontre.

galette 2020 1Ayant osé aller à sa rencontre, au-delà des différences qui peuvent être effrayantes de quelque côté que l’on se place, l’autre est alors reconnu comme simplement frère, une chance pour moi, celui qui peut apporter à mon humanité une part qui lui manque, de par la richesse qui lui est propre.

Cela me rappelle un autre émerveillement, celui de saint Paul, disant « Ainsi, il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est tout, et en tous.» Col 3,11

Durant cet après-midi, nous avons pu partager un temps de jeux, précieux vecteurs de liens. Il est bon de rire ensemble, de vivre la gratuité et le plaisir du jeu, de nous rencontrer au niveau de notre part d’enfant !galette 2020 2

Nous avons vécu aussi un temps de partage où chacun était libre de donner quelque chose de lui, de son pays … Merci à A. qui, année après année, nous partage son étonnement sur les différences d’usages entre son pays et le nôtre. Merci à H et sa sœur pour leurs pas de danses traditionnelles, pure joie de l’instant qui rejoint les racines. Merci à tous ceux qui ont offert au groupe une part d’eux-mêmes - or, encens et myrrhe de notre temps – tissant ainsi des liens, nous aidant à nous découvrir et nous reconnaitre.

J’étais venue avec une motivation relative, ayant trop de choses à caser dans cette après-midi. Je suis repartie avec l’impression d’avoir reçu du temps, des espaces intérieurs nouveaux, de la joie !

 

 NB : l'ensemble des photos est visible ici

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