Les visages de la pauvreté

se diversifientlogo secours catholique

Le Secours catholique a  publié jeudi 8 novembre son rapport annuel sur la pauvreté. Au-delà des familles et des étrangers, on y voit apparaître de nouvelles catégories de personnes touchées, parmi lesquelles les seniors.

 Vous pouvez lire ici l'intégralité de ce rapport

 Nous vous partageons cet article du journal logo la croix , qui  en fait un résumé. 

 

Imen (1), 41 ans, ne sait pas combien de temps elle va tenir comme ça. Il y a trois ans, son mari, commerçant avec qui elle a travaillé des années sans statut salarié, a voulu que la famille déménage à Marseille. Mais lui-même n’a jamais suivi. Et il ne paie pas la pension alimentaire décidée par le juge. Depuis, cette mère de deux enfants de 7 et 12 ans assume seule la charge de la famille, avec pour seules ressources le RSA et les allocations logement, pour un montant à peine supérieur au loyer de sa maison. Elle n’a pas compris pourquoi la CAF, qui lui versait pendant quelques mois une allocation de soutien familial, la lui a coupée. « Heureusement que j’ai l’aide de mon frère et de ma sœur car sinon je ne sais pas comment je ferais », raconte-t-elle.

À lire aussi

Une diversité de visages de la pauvreté

Pourtant, Imen fait tout ce qu’elle peut. En juillet, quand ses enfants étaient avec leur père, elle a fait un remplacement de quelques jours à l’accueil d’un hôpital et aussi quelques inventaires. Elle a alors eu la mauvaise surprise de voir ses droits au RSA et à la prime d’activité recalculés. Ce qui a retardé son dossier de financement pour une formation de gestionnaire de paie, sur laquelle elle comptait beaucoup. « J’ai fini par avoir le financement mais c’était trop tard ! », raconte celle qui a alors visé une autre formation, de conseillère en insertion, à laquelle elle n’a pas été retenue. « On nous dit qu’on va former les chômeurs mais moi ça fait un an que je cours après et que j’y arrive pas ! », lance-t-elle, dépitée.

Une rupture familiale, une protection sociale qui aide mais ne parvient pas pour autant à protéger de la pauvreté, des difficultés inouïes pour rebondir… l’histoire d’Imen résume bien la complexité des situations qui conduisent à devenir pauvre et à le rester. « Il n’y a pas une seule situation, mais une diversité de visages de la pauvreté, qui ne fait que s’accroître », décrypte Bernard Thibaud, secrétaire général du Secours catholique, qui publie jeudi 8 novembre son rapport annuel. Celui-ci, constitué à partir des données recueillies auprès de 1,362 million de personnes reçues dans ses lieux d’accueil en 2017, dont 64,5 % vivent avec moins de 684 € par mois (2), dresse un état des lieux.

Les plus précaires : les étrangers 

Parmi les tendances déjà bien repérées : la familialisation de la pauvreté. 51 % des ménages rencontrés sont des familles avec enfants, dont 28 % monoparentales. L’augmentation de la proportion d’étrangers parmi les personnes dans le besoin se confirme également : 42 % des ménages rencontrés sont de nationalité étrangère, soit 12 points de plus qu’en 2010. Désormais, 56 % d’entre eux sont sans statut ou en attente de statut..........

 

 Pour lire l'intégralité de l'article, cliquer ici

 

 

Joomla SEF URLs by Artio