Les premières familles aidées.
Notre histoire a commencé avec H.
Maman célibataire avec deux enfants alors âgés de 6 et 11 ans, en attente d’un titre de séjour, elle était hébergée de façon précaire chez un particulier. Celui-ci ayant besoin de récupérer l’espace qu’il lui prêtait, H se retrouvait sans solution. C’était en 2009, à l’époque de la création d’HSR. Devant l’urgence, notre association naissante a fait le choix de louer pour elle un logement dans le parc privé. Ce premier accompagnement a porté du fruit très rapidement : cette maman a pu obtenir un titre de séjour et a trouvé du travail. En juillet 2012, elle a pu aménager dans notre premier appartement terminé… ceci pour une durée très brève puisque dès le mois d’octobre, sa demande d’un logement dans le parc social a abouti et elle a pu nous quitter et voler de ses propres ailes. Aujourd’hui, H est toujours en lien d’amitié avec notre association. Elle travaille et ses enfants font un parcours scolaire exemplaire.
Coiffeuse sans emploi, séparée de son compagnon, L vivait chez sa sœur, avec son fils adolescent. Une situation difficile et qui ne pouvait plus durer. L nous a été signalée par l’assistante sociale à la fin de l’année 2012. Son passage chez nous a duré 6 mois environ. Puis, stabilisée par ce logement qui lui permettait une vie privée, L a rencontré son nouveau compagnon et a pu nous quitter pour vivre à nouveau une vie de couple.
En 2013, F a fait un passage éclair chez nous : hébergé par une parente, ce jeune homme a vu sa maison détruite par un incendie accidentel. Notre appartement étant libre, nous l’avons hébergé. En trois mois, il avait trouvé une nouvelle solution d’hébergement et de travail (informaticien, il travaillait à domicile et ses ordinateurs avaient brûlé avec l’appartement).
Déboutés de leur demande d’asile, L et P, accompagnés de leurs deux enfants de 5 ans et 6 mois se retrouvaient à la rue. Les services sociaux nous ont alertés sur le cas de cette famille au début de l’année 2013. Un appartement se libérant, nous avons pu les accueillir. Le long parcours a commencé, avec les démarches en préfecture, la recherche d’un emploi, l’apprentissage ou la consolidation du français … L et P ont obtenu un titre de séjour. L travaille en intérim et gagne bien sa vie, même s’il caresse toujours le rêve d’ouvrir un jour sa propre pizzeria. Les enfants étant maintenant scolarisés tous les deux, P commence à travailler. Cette famille, devenue parfaitement autonome , a trouvé son propre logement et nous a quitté en juillet 2015.
Jeune femme enceinte, S se retrouvait sans solution à la suite de sa séparation d’avec son compagnon. Accueillie par HSR à l’été 2013, elle a pu mener à terme sa grossesse et accueillir un merveilleux petit garçon. D’un tempérament très autonome, S a mené sa barque, consolidé son projet de s’installer dans une autre région et a pu quitter notre association fin juin 2015.
F et A, parents d’un petit garçon de six mois se retrouvaient sans solution après avoir été déboutés de leur demande d’asile. Sollicitée, et après réflexion, notre association a fait en novembre 2014 le choix de louer pour eux un appartement dans le parc privé et de les accompagner dans leurs différentes démarches et recours pour obtenir un droit de séjour. Lorsqu’un appartement nous appartenant en propre s’est libéré, ils ont pu l’intégrer. L’association les a accompagnés dans leur parcours administratif, l’apprentissage du français, la recherche d’emploi …. un long parcours, finalement couronné de succès puisque F a pu avoir un titre de séjour et un emploi en CDI. La situation administrative de A est en cours de régularisation. Ils ont pu obtenir un appartment et nous ont quittés en juillet 2018.
Déboutée de sa demande d'asile, D, maman d'une jeune garçon de 12 ans se retrouvait sans solution dans l'attente du résultat de ses autres démarches pour l'obtention d'un titre de séjour. Tous deux ont intégré le premier appartement de Neuville, disponible jusqu'au démarrage des travaux. Une équipe d'accompagnement s'est constituée autour d'eux et l'aventure reprend : démarches adminitratives, recherche d'emploi. Très motivée et parlant un bon français, D a obtenu un emploi en mai 2017. Sa situation adminstrative a été régularisée et D a obtenu un logement en mai 2018. Autonome, elle a pu quitter notre association.
N et R viennent de Mossoul. Cet homme et son gendre ont fui la ville à l'arrivée de Daech. Lorsque le pape a appelé "chaque communauté chrétienne à accueillir une famille de réfugiés" (septembre 2015), la paroisse saint Roch a fait le choix de répondre à cet appel. C'est par l'intermédiaire du jumelage Lyon-Mossoul que nous avons rencontré ces personnes qui sont arrivées dans notre appartement en décembre 2015. En mars 2017, R a obtenu un logement social et a pu s'y sinstaller. Il a ensuite pu faire venir de sa femme et ses fils, restés jusqu'alors dans le camp d'Erbil. La femme et la fille de N. ont pu rejoindre la France en mars 2017 . N. a trouvé un travail et obtenu un logement. C'est donc la famille réunie qui a pu nous quitter en juin 2017 pour voler de ses propres ailes.
L. et son fils lycéen vivaient depuis plusieurs années à Couzon dans un appartement du parc privé. Le propriétaire a mis en vente son bien et L., sans emploi, devait se retrouver à la rue à partir du 4 novembre 2016. Elle a fait une demande de logement social mais n'avait toujours pas de réponse.. L. connaissait Habitat Saint Roch et nous a contactés directement. Elle a emménagé dès novembre 2016 dans un des appartements de Neuville et a pu retrouver un logement stable (et donc nous quitter) en septembre 2017
A .est arrivée en France en 2014 avec son petit garçon. Déboutée de sa demande d’asile, elle est retournée dans son pays, le Kosovo. Mais la situation sur place étant pour elle toujours aussi difficile et dangereuse, elle est repartie au bout de six mois et a refait une demande d’asile en France. Déboutée en septembre 2016, elle se retrouvait en situation extrêmement précaire, avec son fils âgé de 4 ans et demi. A. souhaite rester en France et manifeste un grand courage et une forte volonté d’intégration, qui se manifeste notamment par un bon apprentissage du français. Son fils est alors scolarisé en maternelle. Habitat Saint Roch a fait le choix de louer pour elle un studio dans le parc privé (décembre 2016) et l’accompagne dans les démarche nécessaires pour régulariser sa situation administrative et un retour à l’autonomie. Elle intègre ensuite un de nos appartements quand une place se libère. En avril 2021 elle obtient un titre de séjour et un emploi en CDI. Après un long temps de recherches et d'attente du tratement des dossiers, elle obtient enfin logement social et nous quitte en avril 2022.
E. est un ancien chef d'entreprise, hébergé par Habitat saint Roch depuis décembre 2016. Quand son entreprise de dépannage a traversé des difficultés, il n'a pas hésité à vendre son appartement et à prendre un logement en location pour relancer l'activité. Malheureusement cela n'a pas suffi et l'entreprise a été mise en liquidation, malgré les sommes importantes que l'Etat lui devait. Au titre des cautions données, la banque est venue saisir l'argent qu'il restait à E qui n'a pas pu payer ses loyers et a été expulsé. Son couple n’a pas résisté à ces épreuves. Etre hébergé par Habitat saint Roch lui a permis de retrouver une certaine stabilité. Il a décroché un emploi, commencé à se sortir de son endettement et a pu accéder à un logement autonome, proche de son travail et assez grand pour y loger ses enfants, en septembre 2018.
C. est une maman courageuse qui a dû fuir le Congo pour des raisons politiques. Déboutées de leur demande d'asile, elle et ses deux filles ont vécu des années difficiles, mais les filles ont poursuivi une scolarité exemplaire. Ce sont les professeurs de l'ainée qui nous ont alertés. C. a intégré un de nos appartements en juin 2017. Elle se sentait enfin en sécurité. Ses filles ont pu continuer leur scolarité en sixième et en première. Une équipe d'accompagnement s'est mise en place pour accompagner C. dans ses démarches administratives et de recherche d'emploi. En juin 2020 elle a obtenu un titre de séjour avec autorisation de travail et décroché un emploi. Après une longue attente, elle a aussi ontenu un logement socialet, totalement autonome, nous a quittés en juillet 2022.
M. et I., un jeune couple d’Albanais, et leur fils, le petit R. né en France en décembre 2016, se sont retrouvés sans domicile après un refus d’obtention d’une carte de séjour. Ce ménage, de religion catholique, s’est ainsi trouvé en lien avec la paroisse saint Christophe (Neuville), où ils ont demandé le baptême pour leur fils. Ils suivent aussi des cours de français grâce au Secours Catholique de Neuville. C’est par ce biais que nous avons eu connaissance de leurs difficultés : la paroisse les a mis à l’abri pendant quelque temps, avec les « moyens du bord », jusqu’à la mise à disposition d’un de nos appartements libéré par sa locataire. Ils ont intégré ce logement en septembre 2017. Une équipe se met en place pour les accompagner dans les différentes démarches.
R. et M. sont deux jeunes parents, d'origine albanaise. Sans solution de logement, ils avaient déjà tissé des liens avec des personnes de Neuville qui les ont recommandé à notre association. Ils sont arrivés dans l'un de nos appartements au lendemain de la naissance de leur deuxième enfant (l'ainée ayant deux ans)... un appartement s'est libéré juste a à temps et cette enfant a pu trouver un toit dès sa sortie de la maternité. Le parcours de l'accompagnement vers l'autonomie commence donc pour eux en mai 2018.
H est une jeune maman d'origine comorienne. Venue en France pour accompagner son fils de 18 mois gravement malade, elle a donné naissance à un autre petit garçon. Dans l'attente de ses papiers, elle était hébergée chez différentes familles, passant de l'une à l'autre. Alertés par l'Aclaam, nous lui avons attribué un de nos logements, en octobre 2018. C'est un soulagement pour elle d'avoir un lieu fixe pour vivre avec son bébé et pouvoir continuer à aller voir son autre enfant à l'hôpital. Une équipe d'accompagnement s'est mise en place et le parcours commence. En juillet 2020 sa situation administrative est à jour et ses revenus sont suffisants pour lui permettre d'être autonome. Elle nous quitte et intègre un appartement tout proche de celui de l'association : elle reste ainsi dans son quartier et son réseau mais bénéficie d'un logement beaucoup plus adapté pour accueillir son fils malade et toujours en institution.
O est maman de deux enfants de 10 et 7 ans. Originaire du Cameroun elle a un titre de séjour et un emploi mais... pas de moyens suffisants pour accéder à un logement. Elle se retrouvait donc à la rue avec ses enfants. En mars 2020 Habitat saint Roch a fait le choix de louer pour elle temporairement un appartement dans le parc privé à Fontaines, en attendant que se libère un de nos appartements, ce qui est arrivé à l'été 2020. Une équipe d'accompagnement s'est mise en place. O est pleine de courage, travaille dur et s'occupe de ses enfants. Avoir un toit lui a redonné une nouvelle énergie ! En juin 2021 elle obtient un logement social et nous quitte, désormais autonome.
La famille N.D. est arrivée en France dans des circontances douloureuses. Leur petite fille de cinq ans était hospitalisée à Beyrouth pour une leucémie lors de l'explosion du 4 août 2020. Elle a été évacuée vers la France, mais la greffe de moëlle osseuse espérée n'a pu avoir lieu et cette enfant est décédée à l'automne 2020. Ses parents et sa grande soeur, parlant un français parfait, ont décidé de rester ici et ont entrepris les démarches en ce sens. D'abord hébergés chez un particulier, ils ont pu s'installer à Fontaines à la fin du mois de mai, dans un appartement mis à notre disposition grâce à la formule de l'abandon de loyer. Deux bénévoles les accompagnent dans leur chemin vers l'autonomie. À l'automne 2022 ils ont créé leur propre entreprise et commencent à avoir une vraie clientèle.
La famille R. dormait sous une tente dans les jardins publics de Fontaines-sur-Saône avec 2 enfants de 6 et 2 ans. Cette famille albanaise de minorité égyptienne, déboutée de sa demande d'asile, a été hébergée de façon précaire quelues temps puis s'est finalement retrouvée sans aucune solution. L'AAFD a financé pour elle quelques nuits d'hôtel, mais c'était forcément transitoire. L'un de nos appartements de Fontaines venant de se libérer, ils ont pu s'y installer à l'automne 2021. La maman a appris le français de manière autonome mais projette déjà de s'inscrire à des cours de français pour valider son niveau. Elle cherche aussi à s'intégrer via du bénévolat ou des travaux de ménage. Bref, cette famille peut commencer un parcours vers l'autonomie en envisageant plus sereinement l'avenir ! Deux bénévoles les accompagnent dans cette évolution.
La famille NG. est arrivée en France en 2019. La maman est venue seule avec 3 enfants - 2 filles et un garçon- deux autres enfants sont restés au Gabon. En même temps que sa demande d' asile M.R. a fait une demande d'aide pour enfant malade pour une de ses filles. Après une réponse négative de la Cours Nationale du Droit d'Asile - CNDA- la famille devait quitter le Centre d'Accueil des demandeurs d'Asile - CADA- en mai 2022. L'AAFD a proposé la candidature de M.R. à notre association et, un logement se libérant, il a été attribué à la famille N.G. qui y a emménagé en juillet 2022. Elle apprécie de retrouver une intimité. La maman a trouvé des heures de ménage, l'une des filles est au Lycée Rosa Parks à Neuville, l'autre est au lycée professionnel à Rillieux et le garçon est en primaire à Fontaines Saint Martin. La rentrée de septembre a donc pu se faire dans de bonnes conditions. Maintenant la famille attend une réponse pour l'aide pour enfant malade afin d'obtenir un titre de séjour. Deux bénévoles les accompagnent dans leurs démarches.
S. est originaire de Roumanie et est arrivée en France il y a une dizaine d'année. Elle a eu 2 petites filles en France. Séparée de son compagnon en 2022 dans un contexte familial compliqué, elle est restée à la rue plusieurs mois. En juin 2022, l'association est alertée par sa situation et l'accueille dans un studio sur Neuville. Possédant des papiers, S. a commencé à travailler en faisant des heures de ménage. Son objectif est de récupérer ses 2 petites filles, placées en foyer. Habitat Saint-Roch l'accompagne dans cette dynamique de reconstruction et de retour à l'autonomie.
L. et ses deux enfants ont fui la guerre en Ukraine. Elle est arrivée chez nous, accompagnée de sa maman, en juin 2021. Un appel à l'aide spécifique pour l'accueil des Ukrainiens nous a permis de louer pour cette famille un appartement à Neuville et de l'accompagner. Pleine de volonté, L a commencé à apprendre le français et a trouvé du travail. Le papa a rejoint sa femme et ses enfants en décembre 2023. La famille obtient un logement social et nous quitte à l'automne 2023.
Fuyant la guerre en Ukraine, J. et ses deux petites filles sont arrivées dans notre association en juillet 2021. Suite à l'appel pour l'aide spécifique aux Ukrainiens, un logement a été mis à disposition pour elles dans le haut de Collonges. Au bout de l'année convenue avec la famille accueillante, elles ont pu intégrer un de nos appartements à Neuville durant l'été 2022. Une année que J a bien mise à profit pour perfectionner son français et décrocher un premier emploi. Les filles sont bien intégrées à l'école. Dès qu'elle aura obtenu un logement social, J sera totalement autonome.
A. et son fils S. sont aussi partis d'Ukraine. Hébergés quelques mois chez l'habitant, ils voyaient avec angoisse arriver la fin de cette solution temporaire. Heureusement un de nos logements s'étant libérés, nous avons pu les acueillir en septembre 2023. S a ainsi pu rentrer en sixième dans des conditions plus sereines, tandis que sa maam poursuit son apprentissage du français et son chemin d'insertion professionnelle.